Deux heures sonnent à la pendule. Tandis que la plupart tirent leur rideau sur la ville endormie, d’autres s’activent dans le halo des néons. C’est là, entre chantiers et services qui ne s’arrêtent jamais, qu’une question demeure : combien vaut réellement une heure de travail nocturne en 2025 ? Le mystère persiste, tapis sous les colonnes de chiffres et les lignes minuscules des devis, mais il finit toujours par resurgir au moment du passage à l’acte.
La promesse d’un supplément sur la fiche de paie fait parfois rêver, mais la réalité, elle, s’écrit en subtilités. Les règles s’empilent, les exceptions se glissent entre les négociations, et d’un contrat à l’autre, le tarif de nuit prend des allures de terrain mouvant. Qui, finalement, assume la note quand la lumière reste allumée après minuit ?
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Plan de l'article
Tarif horaire de nuit : ce qu’il faut savoir en 2025
Impossible de parler du tarif horaire de nuit sans évoquer la réglementation. 2025 apporte son lot de changements, dictés par la commission de régulation de l’énergie (CRE), qui ajuste encore une fois le tarif réglementé de l’électricité. Le fameux tarif bleu EDF, référence pour les particuliers, conserve ses deux visages : base et heures pleines/heures creuses. L’option heures creuses demeure le choix malin pour ceux qui déplacent leur consommation hors des horaires classiques.
| Option | Prix du kWh (heures pleines) | Prix du kWh (heures creuses) |
|---|---|---|
| Tarif bleu EDF (option base) | 0,2516 € | — |
| Tarif bleu EDF (heures creuses) | 0,2700 € | 0,2068 € |
| Option Tempo | Variable selon couleur du jour | Jusqu’à 0,1556 € (nuit bleue) |
Huit heures par nuit, en moyenne, sont réservées à la plage horaire des heures creuses. Mais l’amplitude exacte dépend de votre gestionnaire de réseau. EDF n’est plus seul à jouer sur ce terrain : de nouveaux venus, plus agressifs sur le prix du kWh nocturne, bouleversent la concurrence. La grille tarifaire 2025 affiche une légère hausse, conséquence directe de la tension sur les marchés et des décisions de la CRE.
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- La consommation nocturne concerne avant tout ceux qui chauffent leur foyer, rechargent leur voiture électrique ou gèrent un ballon d’eau chaude programmable.
- Ne considérez l’option heures creuses que si plus de 35 % de votre consommation annuelle se concentre sur ces périodes.
La tarification réglementée continue d’influencer le secteur, même si certaines offres de marché promettent des rabais temporaires. Désormais, la flexibilité, la disponibilité horaire et la capacité à anticiper les futures hausses liées à la transition énergétique entrent aussi dans la balance.
À combien s’élève réellement le prix d’une heure de nuit ?
En 2025, la facture d’électricité se construit sur une mécanique bien huilée. L’option heures creuses d’EDF affiche un prix du kWh de nuit à 0,2068 €, contre 0,2700 € en journée. Résultat : une économie de 23 % par kilowattheure consommé la nuit. La plage horaire creuse s’étale généralement de 22h à 6h, mais la réalité varie selon la zone géographique et l’opérateur du réseau.
À ce prix s’ajoute l’abonnement mensuel, calculé selon la puissance souscrite (6, 9 ou 12 kVA). Celui-ci reste stable, peu importe l’option choisie : par exemple, 11,69 € TTC/mois pour 6 kVA (tarif réglementé). Pour les noctambules professionnels ou les familles dotées de chauffage ou d’eau chaude électrique, le dispositif peut se révéler payant. Mais tout dépend du volume de consommation déplacé en nuit.
- Un ménage qui parvient à basculer 40 % de sa consommation en heures creuses peut voir sa facture baisser de 7 à 12 % sur l’année.
- La pertinence de l’option varie selon l’utilisation (chauffage, cuisine, mobilité électrique…).
Les autres fournisseurs, tels qu’OHM Énergie ou TotalEnergies, reprennent le même schéma, parfois assorti de remises ponctuelles sur le prix du kWh creuses. Attention toutefois à la durée réelle des promotions et à l’évolution des tarifs. Les différences de prix entre les options (jour/nuit) restent plus significatives que celles entre fournisseurs, du moins pour l’instant.
Comparatif des principaux tarifs de nuit selon les fournisseurs
| Fournisseur | Offre | Prix du kWh heures creuses (nuit) 2025 | Abonnement mensuel (6 kVA) |
|---|---|---|---|
| EDF | Tarif Bleu option heures creuses | 0,2068 € | 11,69 € |
| OHM Énergie | Classique heures creuses | 0,1980 € | 11,69 € |
| TotalEnergies | Heures Éco | 0,2040 € | 11,53 € |
| Engie | Elec Référence | 0,2095 € | 12,10 € |
Sur le terrain du prix du kWh de nuit, l’écart se creuse ; en revanche, les abonnements se tiennent dans un mouchoir de poche. Les offres à prix indexé évoluent au rythme des tarifs réglementés, tandis que les contrats à prix fixe assurent une tranquillité temporaire, parfois au prix d’une légère surcote. Le choix s’opère selon les habitudes :
- Pour de fortes consommations nocturnes (chauffage, voiture électrique), il vaut mieux miser sur le prix du kWh le plus bas.
- Ceux qui préfèrent la stabilité opteront pour une offre à prix fixe, quitte à payer un peu plus cher.
La grille tarifaire subit chaque année les ajustements de la CRE. Pour s’y retrouver, les comparateurs comme Selectra ou Hello Watt offrent une boussole précieuse, permettant d’affiner son choix au fil des évolutions du marché.
Optimiser sa facture : conseils pratiques pour profiter des heures creuses
Opter pour les heures creuses, c’est parier sur l’intelligence d’usage. Les horaires diffèrent selon la commune et le fournisseur : comptez en général huit heures, souvent placées entre 22h et 6h ou entre 23h et 7h. Pour connaître vos créneaux, rendez-vous sur votre espace client ou l’application EDF & moi.
- Programmez vos équipements les plus gourmands (lave-linge, ballon d’eau chaude, voiture électrique) sur ces plages horaires. Les appareils récents proposent souvent la fonction départ différé.
- Installez un contacteur jour/nuit sur votre tableau électrique : il déclenche automatiquement les appareils au bon moment, sans y penser.
- Adaptez votre production solaire : un compteur Linky permet de jongler entre autoconsommation et stockage, pour maximiser l’électricité à prix réduit durant la nuit.
Le véritable bénéfice se mesure au ratio entre heures creuses et heures pleines. Pour les petits consommateurs, l’option reste peu avantageuse : l’abonnement supérieur grignote les économies. Mais pour une famille chauffée à l’électricité ou un professionnel du travail de nuit, l’effet levier est réel.
Gardez l’œil sur la grille tarifaire de votre contrat : chaque année, les fournisseurs réajustent leurs offres. Mieux vaut comparer régulièrement et négocier, pour ne jamais se retrouver pris au piège d’une facture qui grimpe sans prévenir.
La nuit, sous ses airs paisibles, peut offrir de sacrées économies à qui sait la dompter. Reste à savoir qui saura transformer l’obscurité en avantage, et qui, dans le silence, laissera filer les euros avec le sommeil.